• En Auvergne, à la limite du Bourbonnais, la commune de Lapeyrouse étale ses vastes herbages sur le plateau au relief doux et verdoyant de la basse Combraille. A proximité de la chaîne des Puys surplombant la vallée de la Sioule, entourée de forêts domaniales, Lapeyrouse est au centre des stations thermales d'Auvergne.

    Lapeyrouse, commune très vaste avec ses 36 km2

    Altitude : 490 m. Sén. et élect. de Riom. Diocèse de Bourges sous l'Ancien Régime (archiprêtré de Montluçon). Population : 1806 : 1992 habitants, 1962 : 993 hab., 1982 : 700 hab. Origine du nom : Lapeyrouse, Le Pérouze (1722), Le Peyrouze (1731), vient de « pierre, rocher ».

    La plus vaste du canton et de loin avec ses 3614 ha, (Saint-Eloy-les-Mines 2593 ha, Youx 1869 ha, Virlet 1737 ha, Moureuille 1630 ha, Durmignat 1185 ha, Buxières-sous-Montaigut 1088 ha, Montaigut-en-Combraille 817 ha et Ars-les-Favets 1345 ha) étale au soleil sa robe verte parsemée de ses nombreux étangs, presque toujours verte, s'offre comme un oasis de verdure hors de pollution ce qui lui fait une qualité supplémentaire. Naturellement destinée à l'agriculture (culture et élevage, sol argileux de PH 5,5, elle convient parfaitement à tous les élevages). Les jeunes d'aujourd'hui qui connaissent parfaitement leur métier sont confrontés à des conditions économiques difficiles et le machinisme arrive à tuer l'emploi.

    Sous Charlemagne, on semait souvent deux quintaux pour en récolter 3, aujourd'hui, on arrive à 60 quintaux à l'hectare; d'un seul bovin adulte par hectare, on arrive à plusieurs bovins à l'hectare.

    La région des Combrailles mérite bien son nom. Elle occupe le rebord ouest du Massif Central. Le relief est morcelé, formé de mamelons arrondis, assez peu fertiles, améliorés par l'apport d'engrais. Le sous-sol est cristallin d'où la présence de nombreux étangs. Le dépôt carbonifère formé jadis le long d'une cassure Nord-Sud a donné les bassins miniers de Commentry, St-Eloy, Le Puy-St-Gulmier et plus loin Messeix. Près d'Echassières, à La Bosse, on exploite le kaolin, le wolfram, l'étain, etc... Du point de vue agricole, on donne le nom des Combrailles à tout l'ancien plateau cristallin traversé par la profonde vallée de la Sioule. Nos investigations se portent sur un territoire beaucoup moins vaste, à la vieille province de la Combraille et particulièrement à la partie auvergnate. Cette petite province a, en effet, été démantelée entre trois départements : Allier, Creuse et Puy-De-Dôme.

    Un peu partout, ce fut habité par de lointains ancêtres. Vers 1865, un laboureur déterra entre Virlet et Pionsat 28 pièces d'or à l'effigie de Vercingétorix. Une vingtaine sont conservées au musée de la monnaie sous le nom de Trésor de Pionsat. Cette région si fréquentée dut recevoir assez tôt le Christianisme, mais nous ne savons rien sur les premières communautés chrétiennes.

    Au 2ème siècle, la défection des nobles, l'usure des Gaulois font que les Romains classent les Arvermes parmi les douze peuples pacifiés de la Gaule. Vers le milieu du 4ème siècle, l'Auvergne, centre de la Gaule, fut souvent en lutte aux invasions barbares. Tour à tour, les Allains, les Vandales, les Suèves, les Huns la ravagèrent et couvrirent son sol de ruines.

    Au 3ème siècle, les prélats Strémonius, Nectorius et Sevenatus vinrent apporter le christianisme en Auvergne. L'évêque St-Alyre mourut en 385.

    Pendant 32 ans (de 475 à 507), l'Arvernie fit partie du royaume wisigoth. Après la défaite d'Alaric à Vouillé.

    La Gaule conquise, les Romains occupèrent sérieusement la région. La meilleure preuve est la construction de l'aqueduc qui, des bois du Quartier, amenait l'eau à leurs thermes de Néris-Les-Bains. Les restes de cette construction qui, repérés sur les territoires de La Crouzille, d'Ars et au-delà, ont permis d'en relever l'itinéraire, quand, vers 1935, ont fit aux mêmes sources les fouilles pour la canalisation d'eau de Montaigut, on retrouva et conserva ce captage romain. La carte de Pentinger signale la Combraille sous le nom de Cambovicenses, pays des habitants de Chambon.

    L'histoire de la vieille Combraille et du Haut Moyen Age est assez mal connue et les Romains s'effondrent sous la poussée des Burgondes, Suèves, Goths et Francs En 418, l'empereur romain Honorius permit à Wallis, chef des Goths, de s'établir autour de toulouse puis d'Aquitaine, enfin, de la Guyènne (Marcillat en Guyène) dans la Marche. La primitive abbaye de Menat fut détruite et deux saints (St-Marien à Evaux et St Ménélée à Menat) édifièrent des abbayes.

    Entre les règnes de Clovis et Charlemagne, les luttes ne cessèrent guère. Parmi les expéditions de Charlemagne, deux eurent des répercussions en Combraille : la conquête de l'Aquitaine en 771 et l'expédition en Espagne qui se termina à Roncevaux en 778. Les Normands remontèrent jusqu'à Menat. Puis l'Auvergne fit partie de l'Austrasie, des Mérovingiens.

    Au 8ème siècle, le duc Bohon est tué à la tête de ses Arvernes fidèles.

    La prédominance de Menat sur notre secteur est sectionnée par les droits de nommer tous les curés même celui de Virlet.

    Quand le jugement de 1136 fut rendu, la vieille combraille fut amputée de la région de Montaigut au profit du Bourbonnais.

    A cette époque, Lapeyrouse releva de Beauvoir et des Bourbons. La trahison de Charles de Bourbon lui fit perdre Beauvoir et Lapeyrouse quitta le Bourbonnais.

    Lapeyrouse, malgré sa surface, n'eut jamais de château fort et fut gouvernée par la bourgeoisie.

    Lapeyrouse avait une seule route carrossable anciennement : c'était la porte de Montmarault à Montaigut.

    A Lapeyrouse, malgré son importance, il manquait un hôtel-Dieu (Nicolay 1569) situé à Montaigut, refait en 1765, Melle de Gouzolle en était la supérieure.

    Les fiefs

    Il n'y a pas de trace de peuplement avant le Moyen Âge.
    Le fief de Montmiral (aujourd'hui Montmirail) est à Mathieu Bidon, écuyer, garde du corps du roi, capitaine breveté de cavalerie, fils de défunt Gilbert de la ville de Riom, au milieu du XVIIIe s. et jusqu'en 1757, date de sa mort dans la paroisse de Saint-Denis-Combarnazat.
    Le fief du Plaix appartient à Gilbert de Chuy, écuyer, en 1620. Il passera ensuite au fils de Gilbert.

    La charte

    Dès 1260, Lapeyrouse bénéficie
    d'une charte qui est la reproduction
    pure et simple de celle de Montferrand
    en un dialecte un peu plus septentrional : son seul intérêt est linguistique et
    sa publication a été assurée par La '' Thaumassière dans les « Coutumes du
    Berry ».

    Vivre à la campagne

    La taille payée en 1696 se monte à 2 850 livres ; elle sera de 4 000 livres en 1731, répartie en 171 feux (avec Cornassat, aujourd'hui dans l'Allier). A cette dernière date, la pays est dit « de montagne et de plaine » ce qui nous paraîtrait aujourd'hui excessif au moins pour le premier de ces termes. Le terrain qualifié de médiocre et parfois « d'assés bon » porte seigle, avoine, prairies. Altitude et climat permettent de cultiver des céréales qui - même peu abondantes et peu variées - suffisent néanmoins. Non seulement il n'y a pas d'émigration mais le plumitif de la taille pour 1722 dit « les
    domaines rapporteraient même davantage s'il y avait plus de bras pour la culture » ... ce qui reste à vérifier. En tout cas l'importance du nombre des domaines en métayage - 38 - est un signe parmi d'autres de l'orientation plus bourbonnaise qu'auvergnate de l'agriculture. Et l'existence d'un certain nombre de marchands de bestiaux atteste l'importance de l'élevage, au moins depuis le XVIIIe s. Les ressources complémentaires viennent de la boissellerie (16 patentes à la fin de ce même siècle) travaillant chêne et châtaigner, de la saboterie et de la fabrication de poteries et de tuiles - un lieu-dit s'appelle encore de nos jours la Tuilerie.
    A titre d'illustration, relevons en 1722 dans deux contrats de mariage qu'un laboureur donne à chacune de ses deux filles : « un lit garny de coueste, couverte, draps, tour de lit de toile », quatre « lincieux » de toile commune, six serviettes, une nappe,
    un coffre garny du menu linge », des robes .« d'habillement », six brebis et 60 livres en argent, ce qui est considérable, mais pour autant personne dans la famille ne sait signer.

    Litiges

    Le siècle a aussi ses contestations qui trouvent leur conclusion devant le tribunal de bailliage de Montaigut. Tel dimanche de 1760, une chèvre s'égare dans le champ de blé du voisin qui la chasse « sans violence » dit-il, mais le propriétaire de l'animal s'écrie « on tue ma chèvre » et appelle à l'aide. Deux voisins, survenant, rossent le propriétaire du champ au point que le chirurgien de Montaigut appelé en consultation le met au lit pour un mois, à survivre de bouillon et de tisane. Plus juridique et moins tumultueux, le différend opposant en 1757, curé de Lapeyrouse et écuyer de Vernusse propriétaire sur la paroisse. Le curé affirme avoir le droit de percevoir « la dixme charnage tant sur les aigneaux que sur les cochons de lait dans le canton d-2 la dite paroisse appelé la Basse Terre.. scavoir d'un agneaux : le chaque bergeries situées dans le dit canton et d'un cochon de lait des truyes nourries ou achetées dans le même canton et ce chaque année... » Naturellement l'écuyer et son métayer le nient et le curé réclame ou un agneau ou 3 livres tous les témoignages lui sont favorables ef il aura gain de cause.
    La Révolution fera vendre les biens de la cure pour 4 465 livres et ceux de la commanderie voisine de Buxières-Jérusalem (des bois, uniquement) pour 763 livres. Elle fera naître aussi des inquiétudes ; le 29 septembre 1789 compa:raît devant le tribunal de Montaigut un domestique de Lapeyrouse qui a tenu des propos « tendans à faire augmenter le prix des grains au marché ». Il paiera son imprudence de 24 heures de prison. En 1793, 45 conscrits s'en vont et 3 ans plus tard Lapeyrouse compte 70 « défenseurs de la Patrie », 12 autres sont déjà morts.

    Ouvertures

    Le XIXè s. verra des modifications profondes : Lapeyrouse est la seule commune du département à bénéficier d'une voie ferrée transversale de grande importance : Lyon-Bordeaux, et dès avant le XXe s s'y embranchera la section Lapeyrouse-Saint-Eloy nécessitée par l'activité des mines de houille, section prolongée avant 1914 jusqu'à Clermont-Ferrand à travers la Combraille auvergnate. Mais sait-on encore où se trouve « le pas de la Vierge » ? C'est une pierre au Turreau de Mourlon où on croyait voir précisément l'empreinte du pied de la Vierge.
    Au total assez peu intéressée directement par les emplois miniers éloysiens, (la commune ne compte que 5 mineurs en 1969) c'est sans doute par influence bourbonnaise que Lapeyrouse aura une section socialiste dès avant la Première Guerre mondiale et qui subsistera en 1919 et depuis, alors que la population n'a cessé de décliner depuis 1806 :
    la perte se chiffrant à 65 %.

    LAPEYROUSE est sur Internet : http://63lapeyrouse.free.fr
    où vous trouverez toutes les informations d'hier et d'aujourd'hui sur la commune, dont le camping**** avec châlets autour du plan d'eau de 13ha.

    Source de l'article : http://www.experts-tourisme.fr/?expert=Jean_Colas

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